En 2014, The Proper Ornaments avait balancé un excellent premier album du nom de Wooden Head et remportait pas mal de suffrages. Suite à cela, les têtes pensantes James Hoare (Veronica Falls, Ultimate Painting) et Max Oscarnold (TOY) sont retournés à leurs groupes respectifs mais il faudra attendre trois années pour donner une suite à ce chef-d’oeuvre. Pour ce début d’année, les Britanniques nous offrent un peu de douceur avec leur second opus Foxhole.
Toujours ancré dans les années 1960, The Proper Ornaments a quelque peu délaissé les distorsions de guitare pour privilégier les ballades pop épurées et ensoleillées avec des belles trouvailles comme « Back Pages », « Cremated (Blown Away) » aux guitares paisibles ou encore la plus lancinante « Just A Dream » qui vous procurera des frissons. On sent que le groupe a énormément écouté The Byrds, John Lennon (totalement notable sur « Memories ») ou encore The Jesus & Mary Chain car ces influences se font clairement ressentir sur ce nouvel opus.
L’ambiance psychédélique n’est pas délaissée pour autant. On la retrouve via ces synthés sur « 1969 » comprenant des envolées renversantes ainsi que le solo de guitare final de « The Frozen Stare » et les accents Americana de « I Know You Know ». Et même si on se laisse bercer par ces mélodies douces-amères et nonchalantes, les textes le sont moins. Ainsi, The Proper Ornaments fait référence aux horreurs de la guerre sur « Jeremy’s Song », à la mort sur « Cremated (Blown Away) » et à la nostalgie par rapport au temps qui passe sur « When We Were Young ». On pense également à contempler aux fantômes pas toujours clairs qui les hantent sur la conclusion « The Devils » totalement marquante.
Si Foxhole s’avère être un disque cohérent et apaisant, il n’empêche qu’il manque quelque peu de relief à certaines compositions les empêchant d’être totalement envoûtantes. Mais on n’ignorera pas les qualités mélodiques que possèdent The Proper Ornaments bien au contraire, seulement on aurait bien aimé quelques titres plus marquants et au-dessus du lot.
Note: 7/10