King Gizzard & The Lizard Wizard – Flying Mictotonal Banana

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On ne pouvait pas commencer l’année 2017 sans une nouvelle livraison de King Gizzard & The Lizard Wizard non plus. Sauf que cette fois-ci, Stu Mackenzie et ses compères se sont lancés sur un pari fou: sortir au moins quatre albums cette année. Cap ou pas cap ? Bien sur que oui, c’est quand même King Gizzard & The Lizard Wizard et leur première sortie de cette année s’intitulé Flying Microtonal Banana.

Pas d’improvisation à la Quarters, pas de retour en enfance à la Paper Mâché Dream Balloon et pas de construction complexe et explosive à la Nonagon Infinity, King Gizzard & The Lizard Wizard lance toujours un nouveau challenge inventif. Sur Flying Mictotonal Banana, Stu Mackenzie qui s’est customisé une guitare lui permettant de jouer sur les micro-intervalles ainsi qu’une zurna, un instrument traditionnel turc. Résultat, on retrouve des influences orientales sur le rock psychédélique rutilant des Australiens sur l’ouverture enivrant et hypnotiques de 7 minutes « Rattlesnake » à base de nappes bouclées, de riffs secs et des flûtes qui se baladent quelque peu. Nous voilà embarqués dans le désert avec les trouvailles orientales bien prononcées de « Melting » et de « Open Water » au rythme haletant.

Inutile de préciser que Flying Microtonal Banana est leur disque le plus ambitieux, encore plus que Quarters ! Le septuor australien soigne un peu plus ses compositions comme sur la ballade inventive « Sleep Drifter », les sonorités Western de « Billabong Valley » où la voix d’Ambrose Kenny-Smith (claviers) se fait entendre pour la première fois ainsi que les guitares bruts du très sombre « Anoxia » pour plus de sensations. On passe du coq à l’âne, de la lumière à l’obscurité selon les morceaux avec toujours les sonorités orientales parsemés par ci par là sans jamais faillir. Il ne manquera plus que les rythmiques chamaniques de « Doom City » et « Nuclear Fusion » ainsi que le morceau-titre pour clore ce voyage dans le désert en compagnie du groupe.

Il n’y a pas de doutes, King Gizzard & The Lizard Wizard se réinvente à chaque sortie d’album afin d’épater un peu plus sa fanbase. Flying Microtonal Banana nous donne l’impression de flotter sur un tapis volant et de conquérir sur les terres des Mille et Une Nuits avec bien sûr ses compositions garage-psychédéliques qui font toujours leur renommée. On a directement hâte de savoir ce que les Australiens nous réservent avec leurs prochains albums de l’année.

Note: 8/10