Bien sur, on ne pouvait pas commencer 2017 sans le retour de la légendaire Shannon Wright. L’américaine en est à son 26ème année de carrière et figure parmi les plus grandes de la scène indie underground américaine, qu’elle soit en solo ou avec ses groupes Crowsdell et The Wright. Cette année, elle nous présente un nouvel album à la hauteur de son talent du nom de Division.
Avec le morceau-titre qui ouvre l’album, nous voilà plongés en territoires connus avec son ambiance à la fois feutrée et pesante digne de son album précédent In Film Sound paru quatre ans plus tôt. Il est suivi de près par les notes de piano de l’inquiétant et mélancolique « The Thirst » où Shannon Wright continue à nous prendre par les émotions, à l’instar de son collègue de bureau Troy von Balthazar ainsi que l’aquatique « Wayward ».
En définitive, l’Américaine soutenue par son amie, la pianiste française Katia Labèque, s’avère être libre comme un poisson dans l’eau et joue avec les contrastes comme bon lui semble. Alternant sonorités électroniques sur « Accidental » et organiques sur « Iodine », elle a privilégie le piano qui prend une place prépondérante sur cet opus par rapport aux guitares mais promet de grands moments de musique (le bouleversant « Seemingly »). Impossible de ne pas rester de marbre face aux formidables crescendos de « Soft Noise » et de « Lighthouse (Drag Us In) » presque post-rock dans l’âme, montrant une nouvelle fois l’ingéniosité sans faille de Shannon Wright. Division marquera à coup sur sa discographie tant il aime jouer avec les suspenses et le côté cinématographique totalement cohérent nous donnant la chair de poule.
Note: 8/10