Cameron Avery – Ripe Dreams, Pipe Dreams

Si il y a bien un membre du groupe Tame Impala qui ne s’est pas encore lancé en solo, c’est bel et bien le bassiste Cameron Avery. Et pourtant, c’était bel et bien le gars auquel on ne s’attendait pas à ce qu’il s’émancipe, contrairement à Jay Watson et Julien Barbagallo et pourtant il a fait. Et autant vous dire que son premier album Ripe Dreams, Pipe Dreams plutôt surprenant dans le bon sens du terme.

Contrairement à ses comparses, Cameron Avery s’éloigne des sonorités psychédéliques pour un son plus contemporain et épique. On peut penser qu’en tournant avec les Last Shadow Puppets car Ripe Dreams, Pipe Dreams nous plonge dans une pop symphonique et sentimentale du siècle dernier à l’image des ballades rétro comme « A Time and Place », « Do You Know Me By Heart » ainsi que « Wasted On Fidelity ». Le bassiste australien avec sa voix de velours a de quoi défier les crooners comme Scott Walker et Lee Hazlewood comme sur le mignon « Dance With Me » ainsi que des actes plus modernes comme Hamilton Leithauser ou encore Father John Misty où il se débrouille à merveille sur « Disposable » et bien mieux que ce dernier (et toc !)

D’autres sublimes moments sont à relever comme le solennel « Big Town Girl », le plus rugueux « Watch Me Take It Away » ainsi que la cerise sur le gâteau qui est la conclusion « C’est toi » qui montre tout l’étendard de son talent. Ces dix morceaux que composent le premier album de Cameron Avery sont tout simplement de sacrés bonnes surprises car le bassiste explore de nouveaux horizons contrairement à ses comparses. Comme je le dis bien souvent, méfiez-vous des bassistes car ce sont ceux qui cachent plus leurs réelles compétences.

Note: 7.5/10