The Madcaps – Slow Down

Chaque année, The Madcaps rempile avec un album qui possède une très grande classique. Après un premier album en 2015 (chroniqué ici) et Hot Sauce l’an dernier (chroniqué ici), le quatuor rennais que je ne présente plus revient cette année avec sa troisième livraison discographique d’affilée, nommée Slow Down.

Les deux albums précédents du groupe permettent de suivre l’évolution musicale qui fut passé du garage-pop des sixties à un rock’n’roll enjoué et incroyablement cuivré. Et bien Slow Down, qui compte un nouveau batteur et un nouveau bassiste, nous met carrément les pieds dans le plat. On se rend compte que The Madcaps s’est incroyablement assagi à travers les pépites rétro comme l’introduction très surf-pop de « No Friend Of Mine » sans oublier les plus groovy « Come » et « She’s so Hot » avec son introduction japonisante bien surprenante.

Il est question de groove comme l’indique sa pochette incroyablement vintage où The Madcaps s’oriente de plus en plus vers le rhythm’n’blues et la soul. Rendant subtilement à la regrettée Sharon Jones qui s’est éteinte en novembre dernier, le quatuor rennais affiche clairement son nouveau visage plus assagie avec des morceaux chaloupés en tous genres allant de « Slow Down » à « Chill Pants » très blaxploitation dans l’âme. Bien entendu, ils n’hésitent pas à essayer un genre nouveau sur le spoken word « Le Passe Muraille » le tout chanté en anglais et qui a de quoi rappeler le premier album de The Liminanas ou revenir à la source du rock’n’roll avec la conclusion endiablée de « Devil Money » contenant une orgue bien enjouée et un chant déjanté qui fait plaisir.

Les albums de The Madcaps se suivent et ne se ressemblent pas mais toujours est-il que Slow Down montre un nouveau visage du quatuor qui se veut moins agressive et plus réfléchie. Tenons-nous ainsi l’album de la raison pour nos quatre larrons ? Peut-être bien que oui mais ça, c’est à démontrer pour le quatrième album en 2018 (si il y a lieu, bien sur).

Note: 7.5/10