Future Islands – The Far Field

En 2014, on aura tous chanté ou fredonné plus d’une fois « Seasons (Waiting On You) » de Future Islands, extrait de leur dernier album Singles qui leur a valu le titre de meilleure chanson de l’année. Propulsés au rang de meilleur groupe indie américain, Sam Hering et sa bande ont connu la consécration avec sa synthpop épique. Après trois années de silence radio, le trio de Baltimore revient mettre les bouchées doubles avec leur cinquième opus intitulé The Far Field. Arriveront-ils à retenter l’exploit ? Réponse.

Avec l’aide du légendaire John Congleton à la production, Future Islands continue de nous gâter avec des tubes pop synthétiques ensoleillés à la clé avec le sublime titre d’ouverture nommé « Aladdin » qui plante le décor radieusement. S’en est suivi des morceaux captivants mais sans surprises grâce à la voix de crooner de Samuel Herring allant de « Time On Her Side » à « Through The Roses ». Toujours est-il que le trio connaît très (trop) bien son affaire mais il est clair qu’un petit renouveau n’aurait pas été de refus, malgré toutes ses bonnes qualités.

Ne boudons pas notre plaisir pour autant, on appréciera les rythmiques enjouées, la basse qui claque et les lignes de synthés dignes des 80’s. Beaucoup de morceaux se démarquent du lot et valent intentionnellement le détour comme « North Star » aux percussions endiablées, l’aérienne et chaloupée « Candles » mais aussi le duo lumineux entre Samuel Herring et la légendaire Debbie Harry de Blondie sur la lumineuse « Shadows » (paie ton oxymore). Et que dire de la sublime conclusion qu’est « Black Rose » qui se rapproche de « Aladdin » musicalement parlant. Une pure merveille.

Si Future Islands a fait quelque peu son fainéant en nous servant des compositions à la hauteur de sa réputation, nul ne pourra nier que The Far Field reste pour autant entraînant et de bonne facture. Certes, il n’atteindra pas la splendeur de Singles mais cela permet de prouver que le trio de Baltimore sait briller lorsqu’il est dans sa zone de confort.

Note: 8/10