Jupiter & Okwess – Kin Sonic

La scène musicale de la République Démocratique du Congo restera infiniment riche, personne ne pourra me contredire dessus. Elle est tellement riche que j’ai failli oublier le retour fracassant du légendaire Jupiter Bonkodji et son groupe bien furieux du nom de The Okwess. Cette année, ils ont décidé de signer un bête d’album intitulé Kin Sonic et permet une bonne fois pour toutes de concilier indie rock et rumba congolaise.

Cette fusion, on la retrouve à merveille dès le premier morceau intitulé « Hello » de très bonne qualité. Et très vite, c’est une avalanche de tubes festifs et rock’n’roll qui se propagent à travers ce Kin Sonic avec les rapidement cultes « Musonsu », « Ofakombolo » ou encore « Emikele Ngamo » qui feront un malheur sur scène. On notera la présence de Damon Albarn aux claviers ainsi que Warren Ellis au violon et se mélangent à merveille sur les compositions fracassantes de ce disque.

Il aura suffi de quelques moments de répit comme le reposant « Pondjo Pondjo » (avec une version acoustique beaucoup plus reposante placée en fin d’album), l’aérien « Le temps passé » où on entend la voix de Sandrine Bonnaire qui cite un passage d’un ouvrage de l’écrivain congolais Zamenga Batukezanga renvoyant parfaitement la philosophie de Jupiter Bonkodji. Ce dernier n’hésite pas à se montrer taquin sur « Benanga » lorsqu’il narre avec provoc’, humour et sagesse: « Le roi organisa une grande fête pour son mariage. Et il invita presque toutes les tribus. Il y a à boire, à manger. De l’okwess, quoi ! Mais moi, je n’en ai rien à foutre de son argent » avant de partir dans un rire sardonique. On en apprend des bien bonnes avec lui à chaque album et ce Kin Sonic ne fait pas exception. Jupiter & Okwess nous invite à leur fête bien endiablée où toutes les cultures sont conviées.

Note: 8/10