The Jesus and Mary Chain – Damage and Joy

A chaque année son come-back fracassant. Et cette année, on a l’incroyable surprise de retrouver The Jesus and Mary Chain qui sont l’un des précurseurs du courant noise-pop et du shoegaze avec leur légendaire Psychocandy de 1985. Inutile de présenter les légendes écossaises, mais allons plutôt nous intéresser sur leur nouvel album Damage and Joy qui fait suite à leur dernier album Munki en 1998 qui n’était pas si mémorables.

Les frères Reid se sont fait la gueule pendant un bon bout de temps mais contrairement aux frères Gallagher, ils ont décidé de refaire la paix en relançant la machine The Jesus & Mary Chain après sa reformation dix ans plus tôt. Et ce Damage and Joy est tout simplement un retour en force d’un des groupes les plus influents de la scène britannique avec des morceaux qui sont à la hauteur de leur réputation comme « Amputation » faisant revenir les guitares crades et la voix nocturne de Jim Reid. Qu’il ait enchanté ou déçu les fans, peu importe, les Ecossais sont de retour.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, on a parfois l’impression d’écouter un best-of de The Jesus & Mary Chain qu’un véritable opus. Ainsi, des morceaux enflammés comme « All Things Pass », « Get On Rock » et « Facing Up The Facts » iront se ranger sans problème du côté des ballades cotonneuses de « War On Peace » ainsi que « Los Feliz (Blues and Greens) » conviant leur petite sœur Linda Fox (Reid) alias Sister Vanilla à partager le micro. On aperçoit une belle brochette de guests féminins à travers ce nouvel album, à commencer par Sky Ferreira sur le délicat « Black and Blues », Bernadette Danning sur « Always Sad », Isobel Campbell de Belle & Sebastian sur « Song for a Secret » et la conclusion « Can’t Stop The Rock ». Ça fait toujours plaisir de voir que les anciennes générations collaborent avec des nouvelles.

Au final, peu de surprises dans cet album come-back d’un des plus grands groupes de tous les temps mais toujours est-il que ça fait plaisir de les retrouver. The Jesus and Mary Chain n’ont pas pris beaucoup de risques sur Damage and Joy mais prouvent qu’ils restent dans leur zone de confort et toujours aussi efficaces. Le retour en force est toujours salué.

Note: 7/10