Boss Hog – Brood X

Avant les White Stripes et les Black Keys, il y avait Boss Hog qui brillait sur la scène blues-punk américaine. Entre 1990 et 2000, le groupe new yorkais a publié trois albums ensemble avant de se séparer et continuer dans leurs autres groupes que sont Jon Spencer Blues Explosion et Pussy Galore. Il aura fallu attendre 17 ans pour connaître la suite de Whiteout et bon Dieu que c’était long. Mesdames et messieurs, voici leur quatrième opus intitulé Brood X.

Ce fut long et très long et fort heureusement, Boss Hog n’a rien perdu de sa verve surtout avec des morceaux bien rugueux et fougueux nommés « Billy » à la basse accrocheuse de Jens Jurgensen, « Signal » ainsi que « Shh Shh Shh ». Les prouesses guitaristiques de Jon Spencer et les acrobaties vocales de sa femme Cristina Martinez n’ont pas pris de ride et c’est ça qui fait plaisir surtout lorsque le guitariste partage le micro avec sa dulcinée sur des morceaux comme sur le puissant « Ground Control ». On y décèle même du Jon Blues Spencer Explosion sur « Blue Eyes » avec le côté sensuel en plus, tiens !

Leur mélange de blues-punk et de garage-rock n’a donc pas pris une ride et ce même si on ne retrouve pas toujours le côté percutant des débuts mais qu’importe. Qu’il est bon d’entendre des défouloirs soniques bien jouissifs sur « Rodeo Chica » et « Formula X » qui viendront contraster aux moments plus doux avec « Sunday Routine » (y verrait-on une référence au fameux « Sunday Morning » de Velvet Underground ?) ainsi que la ballade de clôture nommée « 17 ». 17 ans qu’on ne les avait pas entendus et ils reviennent en force avec cet opus maîtrisé et plus mature. Boss Hog a effectué un des meilleurs come-back de cette année, n’en déplaise à The Jesus & Mary Chain ou encore Slowdive.

Note: 7.5/10