Das Kinø – The Call Of A Vision

Je me remémore les fois où je n’ai pas arrêté d’écouter le troisième album de Smooth nommé The Parade en 2010. Ce disque m’a rendu accro comme pas possible et bien évidemment, j’attendais leur quatrième opus durant tout ce temps… qui n’arrivera probablement jamais. Car le groupe nantais a décidé de se séparer pour faire nourrir leurs projets solo, en particulier David Darricarèrre. Cette année, le cerveau de Smooth revient avec un nouveau projet musical intitulé Das Kinø formé aux côtés de Léa Colombet au chant, au piano et aux synthés ainsi que de Hibu Corbel à la batterie et un premier opus dans la foulée intitulé The Call of a Vision.

La pochette de l’album est plus ou moins flippante mais intrigante car elle montre le visage de Léa superposé sur le corps baraqué de David. Elle permet tout de même de montrer la fusion des deux partenaires musicaux, à savoir une musique électro-pop-soul sensuelle et organique qui fait des merveilles avec des morceaux impeccables comme « Out of the Shadows », « The Shelter » et « Ton Exil » où la voix de David chantant en anglais contraste aux vocalises harmonieuses de Léa qui préfère chanter en français et contenant ses arrangements luxuriants.

D’autres pépites sont à relever à travers ce joli premier opus avec des instrumentaux cinématographiques comme « Grand Royal » ainsi que « Le Silence » et des ballades romantiques renversantes à l’image de « The Call of a Vision » et « I (Still) Friendly Yours » qui parviennent à nous bercer comme pas permis. A l’inverse, Das Kinø peut réveiller son auditeur avec des monuments comme « Electric Jungle » durant 9 minutes qui, à mi-parcours, se transforme en hymne techno-pop cérébral ainsi que le riff poppy de « Wicked Love »  afin d’élargir sa palette d’émotions. Et en parlant d’émotions, on versera une larme sur la conclusion pianistique du nom de « L’amoral » qui paraît sorti d’un générique de film romantique.

Ce qui fait The Call of a Vision un album sacrément passionnant, c’est tout simplement grâce à une alchimie complète entre deux échappés du groupe Dtwice capable de cinématiser leur électro-pop charnel et totalement sensible. A coups de nappes synthétiques, de guitares poppy et d’harmonies vocales impeccables, les nantais ont gagné leur pari haut la main et placent la barre très haute avec ce premier opus brillant et poétique.

Note: 8.5/10

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