En 2017, on n’aura pas fini avec la dream-pop et les nouveaux venus de ce genre musical se nomment Cigarettes After Sex. Il s’agit d’un quatuor basé à Brooklyn (pour pas changer) qui est composé de Greg Gonzalez (chant, guitare), de Philip Tubbs (synthés), de Randy Miller (basse) et de Jacob Tomsky (batterie). Après avoir publié un premier EP en tout début d’année, le groupe présente son premier long-format incroyablement serein et magnifique.
Ne cherchez plus longtemps, les véritables enfants spirituels de Cocteau Twins, de Mazzy Star ou encore d’Elysian Fields sont bel et bien Cigarettes After Sex. Leur premier album regroupe 10 titres aux saveurs intimistes mises en valeur par la voix androgyne et envoûtante de Greg Gonzalez et appuyé par ses instrumentations cotonneuses. Dès le premier titre « K », on perd pied avec la réalité pour aller flirter vers les hautes sphères angéliques. Il en est de même pour les mélancoliques « Each Time You Fall In Love », « Sunsetz » et le plus jovial « Apocalypse » qui nous procurent d’innombrables frissons.
Les notes de guitare mélodiques répondent brillamment aux synthés éthérés et à une section rythmique enrobante et cela donne des réussites hypnotiques tels que « Sweet », « Opera House » qui est le sommet de l’opus sans oublier « John Wayne ». C’est ce qui fait et fera la réputation de Cigarettes After Sex justement, celle de reprendre sans pomper les codes de la dream-pop et du slowcore des décennies antérieures pour nous offrir une oeuvre atmosphérique où l’on reste coincé dans une mezzanine virtuelle; celle où on est à mi-chemin entre le monde réel et le monde virtuel avec sa musique aussi bien surréaliste que véridique où on se laisse imprégner par de nombreuses sensations. Un peu comme s’allumer une clope après une partie de jambes en l’air ?
Note: 9/10
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