Michelle Blades – Premature Love Songs

On la surnomme la « guitar-hero de l’écurie Midnight Special Records », tout simplement parce qu’elle a joué avec Laure Briard et Cléa Vincent, les deux plus gros noms de ce label. Michelle Blades joue également aux côtés de la nouvelle superstar de la scène française underground nommée Catherine Ringer Fishbach. Et bien figurez-vous que la musicienne d’origine panaméenne a également de la musique sous le coude. On avait eu un aperçu avec son oeuvre Polylust l’an dernier et voilà que la lauréate des Inrocks Lab de 2016 revient avec Premature Love Songs.

N’appelez pas ça un album pour autant. Michelle Blades nous offre un EP de 11 titres courts mais reposants composés l’hiver dernier. Très vite, l’engouement est immédiat avec les ballades guitare-voix de « Most of The Time », « In The Dirty Water There Is Me » et autres « Let’s Make A Deal ». Tour à tour lo-fi (« Perhaps My Perspective Is Unclean ») et orchestral (« 3 A.M. »), la musicienne ne perd jamais le fil de ses idées et s’autorise quelques petites libertés comme le chant en canon de « 8 A.M. », les atmosphères ambient avec « L’Etoilette » ou encore pousser la chansonnette en espagnol sur le vibrant « No Soy De Aqui Ni Soy De Alla ». Ce n’est pas un hasard si on l’entend surfer sur la même vague que les artistes indie folk américaines sur « Hot Soup » et « Montreuil-City Windowsill » mais elle le fait avec une telle classe que ça en devient intrigant.

Avec Premature Love Songs, Michelle Blades continue son ascension avec cet ouvrage intimiste et envoûtant. La guitar-hero de Midnight Special montre son atout mélodique et tout ceci sent bon pour son véritable album à paraître au courant de l’année, espérons-le.

Note: 8/10