Manchester Orchestra – A Black Mile To The Surface

Que les groupes amateurs d’emo circulent car voilà que les grands mais sous-estimés Manchester Orchestra font leur grand retour. Pas aussi grand que d’autres comme Jimmy Eat World mais un petit peu grand quand même: quatre disques, quelques titres diffusés sur des séries américaines à l’eau-de-rose pour les prépubères, de nombreuses apparitions sur les plateaux de Jimmy Fallon, Conan O’Brien et autres Jimmy Kimmel et pourtant presque pas de reconnaissance. Mais hors de question pour Andy Hull et Robert McDowell et ses autres compères car voilà qu’ils font leur grand retour avec leur cinquième opus A Black Mile To The Surface faisant suite à Cope paru en 2014.

Après une introduction calme et émouvante du nom de « The Maze », Manchester Orchestra balance leur sauce habituelle parsemé d’indie rock, d’emo et d’éléments grungy sur les morceaux déchirants et passionnants de « The Goth » et de « The Moth » sans oublier le nerveux « Lead, SD » avec toujours la voix nasillarde d’Andy Hull qui fait son effet. Le premier mot qui vient à l’esprit quand on décrit la musique du quatuor d’Atlanta, c’est une vague d’émotion et A Black Mile To The Surface ne déroge pas à la règle.

Hormis le morceau « Lead, SD », tous les titres commencent par un « The » et certains forment même une unité, la preuve avec la ballade « The Alien », le midtempo « The Sunshine » et l’agressif « The Grocery » semblable à un climax qui possèdent la même base mélodique afin de former un ensemble. Ce cinquième opus est une sacrée montagne russe où l’on passe de la rage à la mélancolie en moins de deux et je pense aux brutaux « The Mistake » qui contraste avec la poignante et minimaliste ballade acoustique « The Parts » avant de repartir de plus belle avec le final tonitruant de 7 minutes du mal-nommé « The Silence ». A Black Mile To The Surface permet de montrer à quel point Manchester Orchestra s’est appliqué dans leur art et dans leurs arrangements afin que l’on puisse contempler leur univers désenchanté.

Note: 8/10

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