Tiens revoilà Jackson Philipps alias Day Wave. Après vous avoir parlé de lui l’année précédente via la chronique de ses 2 EPs (chroniqué ici), le natif d’Oakland a décidé de passer la vitesse supérieure. Après avoir produit pour sa protégée Hazel English ici, il présente son véritable premier opus The Days We Had s’inscrivant dans la pure lignée de ses travaux précédents.
Le mélange d’indie rock, de shoegaze et de dream-pop aux saveurs 80’s fait toujours mouche à travers ces onze morceaux incroyablement mélodiques et le californien nous en sort une bonne part. Et ça commence très fort avec les agréables « Something Here », titre introductif bien enjoué avec ses guitares carillonnantes, ses nappes de synthés rétrofuturistes et sa voix noyée sous un océan de reverbs mais aussi des délices acidulés que sont « Ordinary », « Disguise » ou encore « Bloom » qui ont de quoi nous faire planer.
L’ambiance générale de ce The Days We Had se fait plutôt rythmé à l’image de « Home » et de « Untitled » mais garde toujours cet aspect onirique et ensoleillé qui restera sa marque de fabrique surtout à l’écoute de titres plaisants comme « Bring You Down » et « Promises ». Il n’hésite pas à renouer avec ses origines avec des titres plus downtempo et poignantes à l’image de « Wasting Time » et « On Your Side » d’une simplicité et d’une nostalgie remarquable. Car de la nostalgie, il en est question au niveau des textes concis allant droit au but en racontant son vécu et ses envies d’isolement voulues et ses rêves adolescentes, le tout couché sur un lit de compositions envoûtantes et soyeuses.
Avec ses deux EPs Headcase et Hard To Read, Day Wave passe l’épreuve de la confirmation avec ce premier album nébuleux et hypnotique comme il sait très bien en faire. Le californien n’a peut-être pas révolutionné le genre mais sait très bien confectionner sa musique qui incite à l’évasion dès les premières secondes.
Note: 8.5/10