Et ben, c’est dire que l’on passe souvent à côté de Dent May. Et pourtant, le bonhomme du natif de Mississippi et résidant à Los Angeles possède une discographie plutôt honorable avec un Warm Blanket en 2013 qui était pourtant de très bonne qualité. Désormais signé sur le très grand label en devenir Carpark Records, il espère atteindre les sommets de gloire et toucher la stratosphère. Enfin, c’est du moins ce qu’il compte faire avec son quatrième opus Across The Multiverse.
Ici, Dent May met le paquet car après avoir digéré les discographies de Todd Rundgren, Harry Nilsson et autres Dyke van Parks en nous proposant une odyssée pop rétrofuturiste et faussement vintage. Le virage est complètement assumé avec la pétillante introduction « Hello Cruel World » parsemée d’ironie: « Hello cruel world, are you real or just a dream? / And will I ever find some meaning like them pretty folks on TV ? ». Ceci a le don de donner le ton au disque et on est bien servis avec des morceaux intergalactiques comme « Picture On A Screen » et le groovy « Dream 4 Me » faisant étrangement penser à du Girls par moments.
Mis à part Greta Kline alias Frankie Cosmos qui vient lui prêter main forte sur le sublime duo « Across The Multiverse », Dent May est seul à bord de ce vaisseau musical tant il nous gâte de bonnes trouvailles comme l’angélique « Take Me To Heaven », le somptueux « 90210 » sans oublier « A Little Bit Goes A Long Way » et le dansant « I’m Gonna Live Forever Until I’m Dead » sans oublier la larmoyante conclusion presque dandyesque « Distance To The Moon ». Across The Multiverse nous promet un voyage cosmique plutôt renversant en compagnie de l’artiste californien qui fourmille d’idées en tous genres.
Note: 8/10