Un petit album et puis s’en vont. WALL était sur le point d’incarner le futur du post-punk à l’américaine mais le groupe en a décidé autrement. Vince McClelland (chant, guitare), Sam York (chant, guitare), Elizabeth Skadden (basse) et Vanessa Gomez (batterie) s’étaient formés en janvier 2016 avec leurs premiers morceaux qui ont fait sacrément du bruit sur la toile avant de tirer sa révérence rapidement avec leur premier et unique album Untitled paru en mai dernier. Déjà ?
Les quatre new-yorkais possédaient pourtant un univers pour le moins sympathique. Partagé entre post-punk et no-wave, WALL savait comment attirer l’attention à travers des compositions ultra-courts mais rentre-dedans à l’image de « Save Me » (écrite par la bassiste) mais encore « Weekend » et « Turn Around ». La chanteuse et bassiste Elizabeth Skadden ne révolutionnait peut-être pas l’écriture mais frappait là où ça fait mal, notamment sur « Wounded At War » qui critique la glorification des soldats américains mais aussi sur « High Ratings » où la culture de la célébrité est complètement tabou et démesuré. Ils en profitaient même pour reprendre du Half Japanese sur « Charmed Life » avec un saxophone bien furibard.
Au final, cet unique album de WALL mettait bien en oeuvre une musique nihiliste et punchy, à l’image de Priests et promettait de bien belles choses comme le final très réussi « River Mansion ». Il faudra se contenter d’un Untitled racé et mélodique à l’énergie brute qui attire dès les premières secondes, un peu comme les Ramones à leur époque. Bon vent pour les New-Yorkais !
Note: 7.5/10
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