Jumo – Etape/Dérive

L’année 2016 n’était peut-être pas notre année à tous mais c’était certainement celle de Jumo. Le nouveau prodige de la future beat nous a épaté avec sa bombe intitulé « Aléa » présente sur la Winter Tape et sur son premier EP Nomade (chroniqué ici). Après avoir connu la consécration, le protégé de Nowadays Records a décidé de frapper à nouveau cette année avec 2 EPs dont le premier s’intitule Etape.

Composé de 2 titres, Clément Leveau continue ses explorations de la future beat et ça commence très fort avec le percutant « Base » avec ses voix pitchées et ses sonorités futuristes. Il est suivi de près par l’excellent « Solo » conviant la voix d’une certaine Hier Soir qui nous fera remuer comme pas permis. On peut penser qu’Etape est une transition dans l’évolution musicale de Jumo car trois mois plus tard, le troisième EP Dérive montre un nouveau visage du beatmaker.

Note: 7.5/10

Voici donc ce second EP de cette année de notre Jumo adoré. Après nous avoir prouvé qu’il n’a rien perdu de sa verve sur son EP Etape, voici qu’il récidive avec un nouvel EP de 7 titres intitulé Dérive.

Le membre du collectif CELA continue sur sa lancée en délaissant définitivement les voix pitchées et les gimmicks future beat. Il a d’ailleurs déclaré: « J’ai pas mal travaillé avec une base piano sur plusieurs morceaux […] c’est une démarche assez différente, j’ai été très inspiré par la musique contemporaine de Steve Reich ou Philip Glass » et c’est ce que l’on retrouve sur des titres plus inspirés qu’auparavant comme « Ville », « 1991 » et « Huit Jours » où il traverse de nouvelles contrées. On retrouve également la révélation pop psychédélique Holy Oysters sur « Bloom » ou encore l’inconnu au bataillon VedeTT sur l’électro-pop hypnotique « Je le savais » faisant suite au morceau-titre qui est un pur bijou d’electronica aérienne de 7 minutes.

Dérive permet de montrer la mutation d’un artiste en devenir. Rendant sa musique encore plus cinématique qu’elle ne l’est déjà, Jumo continue à gravir les échelons en développant des bases de piano et de touches électroniques encore plus poussées qu’à l’avenir. Allez donc savoir comment sonnera son futur prochain album si il y aura lieu, bien entendu.

Note: 8/10