Clémentine March – Les étoiles à ma porte

Mais qui est cette Clémentine March que je vois passer sans cesse sur mes fils d’actu ? Et bien, c’est en effectuant plusieurs recherches que l’on s’aperçoit qu’elle n’est pas du tout inconnue au bataillon. Française d’origine, elle a grandi musicalement à Londres et a vécu pendant un bon petit moment à Brésil. C’est à partir de 2011 qu’elle a commencé à prendre sa carrière de musicienne bien au sérieux en étant bassiste au sein du groupe parisien In Bear Suits, mais aussi membre du groupe Water Babies (qui avait sorti un split single en 2015 avec Orouni dont je n’ai pas pu mettre la main dessus) et bassiste pour Julien Gasc. Bref, un CV musical plus que rempli pour la demoiselle qui nous présente son premier EP intitulé Les étoiles à ma porte produit par Syd Kemp, le même qui a produit justement le dernier album du membre d’Aquaserge.

Composé de 4 titres, Clémentine March tire un bilan de l’année 2015 marquée par tous les événements que nous avons pu plus ou moins subi, à savoir les infâmes attentats sur le sol mais aussi sur une rupture douloureuse qu’elle exprime avec grâce et sobriété sur « Partiendo Desde Cero ». Car oui, la mamzelle a la capacité de chanter en quatre langues (français, anglais, portugais, espagnol) et il en ressort un EP de pop polyglotte plutôt efficace où l’on croise aussi bien les spectres du Velvet Underground sur « Terrain Vague » que de Pavement sur le morceau-titre. Il ne manque plus qu’un « Quiet Bee » inquiétant pour montrer qu’elle est tantôt à l’aise aux rythmes de Copacabana qu’à la maîtrise indie rock occidentale avec toujours une plume personnelle mais qui fonctionne comme une antidote. Les étoiles à ma porte est un très bon premier accomplissement de la part d’une musicienne qui a emporté avec elle beaucoup de bagages pour pouvoir s’imposer dans le paysage musical d’ici peu de temps.

Note: 7.5/10

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