Selen Peacock – Grand

Beaucoup d’entre vous ont pu découvrir Selen Peacock l’année dernière avec leur premier album Elastic Memories. Ce nouveau phénomène de la pop française nous a bien étonné et continue de nous en faire voir de toutes les couleurs avec leur second album Grand. Oui, parce qu’ils ont prévu de voir les choses en grand, vous voyez ?

Johan Saint et ses apprentis sorciers nous gâtent avec leurs morceaux à mi-chemin « entre jazz post-futuriste et pop française subalterne », comme le définit leur bio. Il y a de quoi penser au dernier album d’Aquaserge sorti il y a quelques mois en raison de ses sonorités qui ont de quoi rappeler une quelconque bande-originale d’un film d’espionnage contemporain. Ainsi, on pourra apprécier les bonnes œuvres de ce Grand avec « Maison Sable » et « Dis moi toi » qui, elle, a figuré sur la dernière compilation de La Souterraine.

Les guitares flirtent avec le saxophone fiévreux tandis que les voix de Johan Saint, Morgane Carnet et de François Le Roux s’entremêlent à merveille et forment des rythmes aussi bien entraînants que complexes. Alternant langue de Molière (« Toutes nos têtes sont suspendues ») et langue de Sheakspeare (« Lightning Boys » à mi-chemin entre jazz et folk ainsi que le slow « Lull Root Glow Loop » qui fait place à un rythme plus dansant sur « Lull »), Selen Peacock impressionne par tant d’imagination surtout quand il conte une histoire en deux parties avec la pop fantasque de « What’s The Faster Way » et « To Become An Ocean ». En somme, ce second album de Selen Peacock est très très grand.

Note: 8/10