Wand – Plum

On avait laissé Wand avec leur énorme 1000 Days paru il y a deux ans (chroniqué ici). On était bien inquiets de ne pas avoir eu d’album du groupe californien hyperactif l’année dernière mais un surprenant album solo de Cory Hanson (chroniqué ici) à mille lieues du garage-rock bien fuzzy et furieux. Mais pas de panique, les californiens reprennent du service et reviennent fort avec leur nouvel album Plum.

Quelle joie de retrouver les riffs fuzzy après deux années d’absence. Plum voit l’occasion de refaire parler les talents respectifs des californiens mais avec une once de sagesse ceci dit. Ainsi, on est surpris d’entendre des sonorités plus clean sur des morceaux comme « Plum » mais également « Bee Karma » avec sa montée en puissance bien maîtrisée. La voix de Cory Hanson presque ressemblante à celle de Thom Yorke dans les années 1990 est plus centrale qu’auparavant permettant aux instruments de rester en retrait notamment sur « Charles de Gaulle » et le rock psychédélique barré de « White Cat » faisant intervenir des sonorités électroniques inhabituelles.

Entre l’instrumental trippant de « High Rise » et les longs jam psychotiques comme « Blue Cloud » pourtant paisible, Wand n’a rien perdu de sa verve. On se laisse transporter par la ballade planante de « The Trap » et le poignant « Driving » quand on s’y attend le moins et c’est ce qui fait que Plum ira étonner les aficionados de la première heure qui attendait une suite logique à 1000 Days ou Ganglion Reef. Cory Hanson et ses acolytes ont malicieusement laissé la place à d’autres actes comme Thee Oh Sees et Ty Segall dans leur domaine pour pouvoir élargir leur palette musicale.

Note: 7.5/10