The Souljazz Orchestra – Under Burning Skies

Il y a deux ans, The Souljazz Orchestra nous a fait vibrer et danser comme jamais avec leur incroyable Resistance (chroniqué ici). L’un des meilleurs collectifs cuivrés et métissés (sans aucun mauvais jeu de mot) venu d’Ottawa n’a rien à prouver et c’est sans effort qu’ils viennent nous présenter leur nouvelle trouvaille intitulée Under Burning Skies. Vous n’êtes pas fatigués ? Tant mieux alors !

Là où Resistance excellait avec ses sonorités afro-caribéennes, The Souljazz Orchestra fait un pas en avant et un autre en arrière en incorporant des influences vintage et 80’s à leur cocktail d’afrobeat, soul, jazz et funk. Et je vais faire un pléonasme en disant que le résultat est plutôt réussi (ce qui est une habitude de The Souljazz Orchestra, me direz-vous) avec le mélange de disco et d’afrobeat de « Dog Eat Dog » qui ouvre le bal de façon impeccable et laid-back avant qu’enchaîne l’incroyable « Lunfunki » qui ressemble à une fusion de Mulatu Astatke et d’Afrika Bambaataa.

Au milieu de ces morceaux hypnotiques comme l’afrobeat psychédélique de « Holla Holla » aux synthés vintage au plus bel effet ainsi que « Is Yeelyel » qui est une parfaite reprise du groupe soul-funk somalien Dur-Dur Band, The Souljazz Orchestra n’oublie pas ses origines caribéennes avec « Sorrow Fly Away » mais aussi les instrumentaux résolument zouk de « Oublier pour un jour » et « Tambour à deux peaux ». Et oui, comme d’habitude, ils ne font jamais les choses à moitié lorsqu’il s’agit de faire danser son auditeur ou à l’inviter dans une transe tropicale surtout sur la conclusion nommée « Aduna Jarul Naawo » conviant l’auteur-compositeur-interprète Elage Mbaye pour un final de qualité.

Au risque d’utiliser un autre pléonasme, The Souljazz Orchestra nous revient avec un grand opus de qualité. Jamais à court d’inspiration, Under Burning Skies regroupe de nouvelles influences étrangères qui rentrent parfaitement dans le cocktail explosif et exotique que la crew d’Ottawa nous habitue depuis leurs débuts sans jamais à court d’inspiration.

Note: 8/10