Elias Dris – Gold In The Ashes

Alors, je vous arrête de suite: Elias Dris est un homme. Et pourtant, on peine à penser le contraire mais c’est bel et bien le cas. Le jeune homme originaire de la banlieue parisienne s’est nourri des disques des plus grands comme Neil Young et les regrettés Leonard Cohen et David Bowie pour pouvoir forger sa culture musicale ainsi que son univers folk mélancolique. Après une poignée d’EPs, celui qui a été profondément touché par le décès de sa mère fait un pas en avant avec un premier album nommé Gold In The Ashes avec une pochette bien… comment dire…

Rassurez-vous, on ne flirte pas avec l’univers du cul dans cet opus, bien au contraire. Elias Dris nous ouvre grand les portes de son intimité avec sa voix androgyne et ses compositions minimalistes et poignantes allant de « Wild Horse » à « Deep Blue Ocean » en passant par « Moonshine » et « Eros & Thanatos ». Exilé à Los Angeles pour cet opus, il nous enivre avec son road-trip et son parcours qui a fait ce qu’il est aujourd’hui et on se laisse bercer par son interprétation totalement sobre et ses ballades jouées à la guitare acoustique. Il peut parfois lui arriver de sortir des terrains battus en allant chercher des moments un peu plus rythmés comme sur les influences quelque peu bluesy de « Gold In The Ashes » ou encore sur « Turn Off The Night » mais, en grande majorité, tout n’est que calme et légère mélancolie et ce voyage se clôt par les sublimes perles de « Ophelie » et « The Last Cigarette » résolument cafardeux.

Avec ce premier album, Elias Dris nous séduit par sa vulnérabilité et ses morceaux bruts de décoffrage. Gold In The Ashes est un joyaux folk qui réchauffera les chaumières pour ces prochains mois à coup sûr en raison d’une maturité précoce totalement insoupçonnable.

Note: 8/10

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