Mauno – Tuning

Le 30 septembre dernier a eu lieu une série de concerts d’indie rock plutôt intéressants à l’Espace B de Paris. Beaucoup d’entre nous ont eu la chance de découvrir Good Morning, un groupe australien dont j’aurai l’occasion d’en parler les jours à venir, Belmont Witch ainsi que Mauno. Et c’est justement ces derniers qui nous intéressent sur ce billet tant le quatuor venu d’Halifax nous présente leur second album Tuning faisant suite à leur premier album Rough Master paru un an plus tôt.

Nick Everett (chant, guitare), Scott Boudreau (guitare), Eliza Niemi (chant, basse) et Adam White (batterie) reprennent là où ils se sont arrêtés et nous offre quatorze morceaux pêchus et concis à l’image de « Or Just », « Hand » ou encore « Keys » où Nick Everett donne sa parfaite imitation de Thom Yorke vocalement parlant. Entrecoupés de bruits bizarres, d’oiseaux qui chantent ou encore des conversations apparaissant de façon hasardeuse, on a l’impression d’assister à des sessions de répètes du groupe (« Tuning », « Shy Shep ») au lieu d’un enregistrement final mais c’est ce qui fait l’originalité de Mauno.

Et au milieu de ses titres bien rythmés comme « How Long », « Ditch » ainsi que « Decide » interprétés par le chanteur et guitariste qui surprend pour sa nonchalance, Eliza Niemi a également son mot à dire. Avec sa voix douce, elle retient toute l’attention de l’auditeur sur des morceaux plus doux que sont « Other Bad » et « Anything Anymore » qui ont de quoi nous satisfaire amplement. Sur Tuning, Mauno joue sur la spontanéité sur la longue durée où ils font la part belle aux instruments; quand les guitares répondent parfaitement aux martèlements techniques d’Adam White, il n’y a que ça de vrai.

Note: 8/10