Rone – Mirapolis

Inutile de représenter celui qui domine la scène electronica à la française désormais. Auteur de trois excellents albums dont le dernier Creatures paru en 2015, Rone a désormais plus rien à prouver. Creusant encore plus loin ses influences musicales, il revient en pleine forme avec son quatrième disque intitulé Mirapolis où il continue de bousculer les codes.

Une chose est sûre, c’est que Mirapolis est sans conteste l’album le plus complet de sa carrière retraçant toutes les influences qu’il a su ingérer depuis son plus jeune âge. Il en ressort une certaine nostalgie à l’écoute de certains morceaux synthétiques comme « I, Philip » et « Spank » d’une certaine douceur et légère mélancolie. Mais il n’oublie pas pour autant des titres plus rythmés et enlevés à l’image de « Origami », « Brest » avec le batteur de Battles John Stanier mais aussi le morceau-titre à la rythmique techno des plus efficaces.

Bien entendu, ce quatrième album n’est rien sans ses collaborations. Outre le batteur de Battles également présent sur « Lou » en compagnie de Bryce Dessner, l’homme de l’ombre de The National, on retrouve le rappeur-poète prodige new-yorkais Saul Williams qui intervient à deux reprises sur « Faster » et l’atmosphérique « Everything » ainsi que le dandy britannique adoré Baxter Dury sur l’aérien « Switches ». La gente féminine répond également présente avec la sensation Noga Erez qui sublime la douceur de « Wave » et aussi Kazu Makino des légendaires Blonde Redhead qui clôt la marche avec « Down For The Cause » d’une très grande classe.

Vous l’aurez compris, Mirapolis est à rajouter dans le palmarès toujours sans fausse-note de la part de notre alchimiste électro français préféré. Rone ne compte pas s’arrêter en chemin surtout avec ses intrigues cérébraux et synthétiques qui rentrent facilement dans la tête.

Note: 8/10