Valparaiso – Broken Homeland

Il y a neuf ans pile naissait un collectif du nom de Valparaiso qui est aussi le nom du port chilien pour les plus historiens d’entre nous. Mais là, on reste à Paris musicalement parlant parce que c’est un groupe qui est né sous les cendres de Jack The Ripper (les frères Hervé et Thierry Mazurel ainsi que le violoniste Adrien Rodrigue) et a monté le projet The Fitzcarraldo Sessions ayant donné naissance à un premier opus We Hear Voices ! avant de se rebaptiser Valparaiso aujourd’hui. Cette énième renaissance aura enfin lieu car ils présentent leur premier album Broken Homeland.

Et pour ce premier album, ils nous en mettent plein la vue ou plutôt devrais-je dire plein les oreilles car ils nous sortent le grand jeu avec leur casting pas 5 mais 6 étoiles. Ce n’est pas pour rien qu’on retrouve à multiples reprises Phoebe Kildeer (dont les vrais ne l’ont pas découvert avec The Avener au cas où…) sur les envoûtants « Rising Tides » avec également Howe Gelb qui est de la partie mais aussi sur « Wild Birds » et « Broken Homeland » tout comme Marc Huygens de Venus sur « Blown By The Wind » et « Dear Darkness ». Quand il s’agit de casser le game, ils répondent tous présents.

Tandis que le groupe composé également du guitariste Matthieu Texier (Les Hurleurs) et le batteur Thomas Belhom (Amor Belhom Duo) établit un pont idéal entre rythmiques rock sombres et poésies folk, les guests se fendent dans le décor et arrivent à donner une autre dimension aux compositions hypnotiques, comme Rosemary Standley de Moriarty qui se lance dans le spoken-word sur « Fireplace », Josh Haden du groupe Spain qui étonne sur « Constellations » mais encore la diva indie rock underground Shannon Wright qui s’y investit à 100% sur les crépusculaires « Bury My Body » et « The River » avec le légendaire John Parish en prime. Casting 6 étoiles, je vous dis. Et puis, on remarque également des exceptions qui ont décidé de pousser la chansonnette en français comme Julia Lanoé de Mansfield.TYA sur le très beau « Le septième jour » et Dominique A que je ne présente plus qui clôt le bal avec « Marées hautes »… Enfin, pas tout à fait car il reste un morceau caché d’une efficace redoutable qui fournit d’incroyables frissons.

Sur Broken Homeland, Valparaiso nous offre une expérience audiovisuelle où le collectif français resge inspiré à tout jamais. Laissant libre cours aux inspirations de ses guests, cet opus est une invitation à la rêverie entre autres et pour ça, cela a le mérite d’être souligné.

Note: 8.5/10

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