Tusks – Dissolve

J’étais censé parler de Tusks l’année dernière en raison de ses deux EPs Ink en 2014 et False en 2016 mais l’agenda chargé a eu raison de mes disponibilités. Fort heureusement pour moi (et pour vous), la native de Brighton a décidé de nous gâter avec son premier album intitulé Dissolve plutôt idéal en cette fin d’année.

Emily Underhill, de son vrai nom, a choisi son nom de scène via un titre de Fleetwood Mac qu’elle affectionne le plus. Voilà pour l’anecdote. Maintenant, intéressons-nous plutôt au contenu qui est plutôt prometteur. L’artiste se met à nu sur cet opus où naviguent multiples influences comme le post-dubstep, l’électro-pop et la néo-folk avec des morceaux sereins mais teintés d’une mélancolie insoupçonnée comme « False », le morceau-titre mais également « Ivy » totalement caractéristique si l’on prend en compte la voix féerique mais riche en émotions.

Dissolve est remarquable pour sa cohésion et son homogénéité tellement on se laisse bercer par la pop à la fois aérienne et pesante de Tusks. En chantant ses multiples déceptions amoureuses qui l’auront chagriné mais aussi endurcie, elle convainc totalement surtout à travers « Paris », le glacial « Toronto » ainsi que « My Love » où le spleen est total. Il ne manque plus qu’une reprise d’une chanson de Foals qui est « London Thunder » dans une version épurée et poignante montrant une musicienne à l’aise dans son art. Ce premier album est plus remarquable sur le fond plutôt que la forme mais il donne l’impression que le temps est suspendu tant on reste accro aux tristes récits que nous compte la mamzelle de Brighton.

Note: 7.5/10

Retrouvez Tusks sur Facebook / Twitter / Bandcamp