Peter Perrett – How The West Was Won

Les plus pointus d’entre nous connaissent Peter Perrett tout simplement parce qu’il a été le mythique leader de The Only Ones. Et depuis la parution de leur troisième album en 1980, personne ne sait ce qu’il allait advenir du futur du légendaire groupe britannique. Il aura fallu attendre 37 ans pendant que le statut du groupe reste encore flou pour que le père spirituel des groupes comme Babyshambles et The Libertines entre autres puisse enfin publier son premier album How The West Was Won.

Plus de quarante après avoir formé le groupe, Peter Perrett n’a pas changé et c’est pour notre plus grand plaisir. Quel bonheur de retrouver ses textes sardoniques et ses jeux de mots intellectuels ainsi que sa voix coassante et nasillarde reconnaissable entre mille sur des morceaux qui flirtent avec le classic rock avec ses guitares rutilantes comme le morceau d’ouverture enjoué où il fait une allusion à la bimbo Kim Kardashian mais aussi « Hard To Say No » ou les plus psychédéliques « Living In My Head » et l’hymne à ses anciennes addictions « Something In My Brain » montrant qu’il n’a rien perdu de sa verve.

Avec l’aide du producteur Chris Kimsey (The Rolling Stones, Rory Gallagher…) et de ses deux fils (Jamie à la guitare et Peter Jr. à la basse), le vétéran londonien est en pleine forme et sait parfaitement jouer entre les différentes frontières. How The West Was Won n’est ni un disque de rock mollasson ni un disque énervé, tout simplement riche en contrastes. Par ailleurs, on constate une certaine sagesse de la part du bonhomme qui n’hésite pas à faire parler son côté romantique sur le pop « Troika » mais aussi les plus criants « C Voyeurger » et « An Epic Story » dédiés à sa bien-aimée. Il ne manque plus qu’un agréable « Take Me Home » pour dire qu’on est bien loin d’être déçu du voyage que nous propose notre cher Peter Perrett. On appréciera le fait qu’il a su jouer les équilibristes en montrant qu’il n’a rien perdu avec son premier album solo. Chapeau.

Note: 8.5/10