Son Lux – Brighter Wounds

Nul ne peut nier que Son Lux est un sacré génie musical de cette décennie. C’est avec des albums comme Lanterns en 2013 ainsi que Bones en 2015 (chroniqué ici) qu’il a su se forger une identité musicale hors du commun. Avec l’aide de ses musiciens Rafiq Bhattia à la guitare et Ian Chang à la batterie, Ryan Lott n’a plus rien à prouver et c’est avec son nouvel album Brighter Wounds qu’il compte nous impressionner de nouveau.

Toujours empreint de lyrisme et de grandiloquence, Son Lux continue son ascension mais hors de question pour lui de se répéter. Fini les orchestrations luxurieuses qui ont longtemps fait sa renommée, les New-Yorkais ont décidé d’opter pour les expérimentations avec notamment l’ouverture tremblante mais terriblement émouvante « Forty Screams » qui lance l’album sur les chapeaux de roue et est suivi du spectaculaire « Dream State » avec ses choeurs hurlants et cette masse de cuivres qui s’abat sur l’auditeur.

Pour le reste, Brighter Wounds est ainsi partagé entre électro symphonique et pop expérimentale avec des morceaux émouvants jouant les montagnes russes comme « Labor », « Slowly » et « All Directions » ainsi que d’autres qui sont symbolisés par des incessants changements de cap rythmique à l’image de « The Fool You Need » et « Surrounded ». Ryan Lott et ses compères réussissent à nous toucher lorsqu’il s’agit de provoquer chez l’auditeur un sentiment de sensibilité, notamment sur les pièces intenses comme « Aquatic » et « Resurrection » qui vient clôturer le somptueux bal, ne nous laissant aucun répit.

Hormis une bouffée d’air frais du nom de « Young », Son Lux continue à bousculer les codes de la musique avec un Brighter Wounds plus introspectif et d’une sincérité profonde. Inutile pour le trio de se répéter car mieux vaut privilégier les arrangements complexes pour à la fois toucher et impressionner plus qu’auparavant. Voilà comment gravir des échelons une fois de plus.

Note: 8/10