Léonard Lasry – Avant la première fois

Léonard Lasry se fait très discret sur la scène french pop parisienne et pourtant il a tous les mérites de percer. L’auteur-compositeur-interprète a publié trois opus ayant rencontré des degrés de succès très variables dont le dernier en date de 2015. Deux ans plus tard, il signe son retour avec son quatrième disque Avant la première fois.

Une fois n’est pas coutume, Léonard Lasry nous habitue à ce qu’il sait faire de mieux: raconter ses péripéties, ses espoirs mais aussi ses frustrations et ses regrets en musique. Et on a affaire à des morceaux pour les moins ficelés à l’image de « L’éternel savoir vivre » mais aussi « Trois », « Fuir vers un nouvel été » et « Le seul invité » où il laisse parler tout son ressenti que ce soit chanté ou parlé sur des arrangements pop modernes. On peut aussi citer « Un baiser sans goût », « Personne n’est à personne » ou encore « Dans le mystère de nos jours » qui se complètent pour le moins bien sur ce quatrième album.

Bien évidemment, Avant la première fois est un disque dense voire un peu trop dense et on n’a toujours pas le temps de digérer les seize morceaux que composent l’album. En soi, on retiendra certains coups d’éclat comme « La montée la descente » ou encore le solo de saxophone sur le lancinant « Les merveilles du passé » joué par le new-yorkais Ian Young qui a collaboré avec Stevie Wonder, M83 ou encore La Roux et que dire de la fabuleuse conclusion qu’est ce « La vraie fatigue de Paris » interprété par le suédois Jay-Jay Johanson qui vaut son pesant d’or ? Pour faire court, Léonard Lasry est dans son élément même si on aurait aimé qu’il condense un peu mieux son discours. Pour le reste, Avant la première fois reste un cru pour le moins sympathique à son habitude.

Note: 7/10