Né à Montréal mais basé à New York, l’auteur-compositeur-interprète Jesse Marchant est injustement méconnu de la scène indie folk actuelle. Possédant à son actif une discographie pour la moins riche et intéressante, il n’a pas l’intention de baisser les bras et surtout pas avec son nouvel opus du nom d’Illusion of Love qui prendra une dimension plus politique.
S’ouvrant sur le poétique et mélancolique « All These Kids I Never Knew », Jesse Marchant peaufine un peu plus ses talents d’auteur-compositeur-interprète avec des morceaux dépouillés et pour les moins incroyablement orchestrés. Les exemples sont pour les moins flagrants sur des titres plus enlevés et dynamiques à l’image de « Heart of Mine » et « 6&5 » où il n’hésitera pas à prendre des inspirations dignes de The War On Drugs ou de Jason Isbell mais également d’autres plus condensés à l’image de « Sister, I » ou des magnifiques « In This Short Time » et « I’ve Got Friends » où il se ressasse ses souvenirs d’enfance tandis qu’il est en quête de son innocence et de son insouciance qui s’est désagrégé comme peau de chagrin.
On pourra également citer les sublimes « Frame For One », « Burning Red » et « Owl In The Dark » qui valent leur pesant d’or et qui font de ce Illusion Of Love un opus pour le moins universel et rassembleur de la part d’un auteur-compositeur-interprète qui a toujours son mot à dire par tous les moyens.
Note: 8/10