Titus Andronicus – A Productive Cough

La dernière fois que nous avions eu des nouvelles de Titus Andronicus, cela remontait à 2015 lors de leur album rock opéra The Most Lamentable Tragedy (chroniqué ici). La bande de Patrick Stickles nous parlait de sa dépression de façon grandiloquente mais suffisante pour que l’on rentre dans sa psychologie tourmentée. Maintenant qu’ils ont dépassé ce cap, le groupe explore de nouveaux territoires avec leur nouvel opus A Productive Cough.

Sur cet album, Titus Andronicus a décidé de changer de cap et met fin aux bangers pop-punk bien énergiques. A Productive Cough entreprend un virage à 90° en allant explorer vers des contrées plus Americana et heartland rock comme en témoigne les morceaux pour les moins étonnants comme « Number One (In New York) », « Real Talk » et « Above The Bodega (Local Business) » où Patrick Stickles ira ouvrir grand les portes de son intimité en parlant de ses troubles d’alimentation.

On y croise ainsi les spectres des Stones du début des années 1970 mais également Van Morrison, Neil Young sur « Home Alone » et Bob Dylan dont ils reprennent à leur sauce l’éternel classique « Like A Rolling Stone » rebaptisé pour l’occasion « (I’m) Like A Rolling Stone) ». Titus Andronicus n’a pas peur du changement mais ce virage est trop radical et brutal pour être honnête. Même si l’on appréciera la sublime prestation de Megg Farrell sur la ballade « Cross Tattoo », A Productive Cough reste un opus satisfaisant mais moins mémorable comparé à ses prédécesseurs. Ce n’est pas faute d’avoir essayé pour autant de la part de Titus Andronicus.

Note: 7/10