Garden City Movement – Apollonia

Yudko, Buttering Trio, Gili Yalo, Avishai Cohen, Raw Tapes… Et qui d’autre ? Ah oui, Garden City Movement ! Le trio originaire de Tel-Aviv est composé de Roy Avital, de Yoav Saar et de Johnny Saron s’est formé en 2013 et mélange chillwave, electronica et indie pop avec un soupçon de world music, un mélange musical ayant donné naissance à trois EPs qui ont rencontré un succès pour le moins honorable. L’heure est venu de faire ses preuves avec leur premier album Apollonia.

Composé de 18 morceaux, Garden City Movement nous offre un premier opus incisif et envoûtant faisant ressortir leurs influences musicales de façon brillante. On se laisse emporter par des compositions célestes mais également expérimentaux avec « Passion Is A Dying Theme », « Before I Fall » mais encore « A Means To An End » pour les moins réussis. Le principal atout de ce premier album est la superposition d’influences parfaitement parsemées notamment sur « Slighty All The Time » où les beats trip-hop ainsi que les sonorités orientales et les voix soulful distordus font bon ménage mais aussi sur le jazz éthéré et nocturne de l’instrumental « I Knew Before I Met Her (That One Day I Would Lose Her) », le R&B smooth de « Foreign Affair » sans oublier la house onirique de « Mediterranea » avec son vibraphone entêtant et le funk vintage de « Bitter Moon » avec son riff fuzzy rappelant quelque peu le disparu Ben Khan.

Apollonia s’enchaîne avec fluidité et avec précision et on ne s’ennuie jamais. Ce n’est pas un hasard si on reste bercé par des instrumentaux chillwave tels que « Rini », « For Tomorrow » mais également « Now » et « Zaire » contrastant avec les plus dansants « Bitter Moon » et « Sans Titre ». Le trio israélien nous offre une variété de sonorités en tous genres en les distillant avec parcimonie sur un premier opus où l’on peut visualiser des néons s’éclaircir à n’importe quel moment.

Note: 9/10

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