En matière de math-rock, Jean Jean sont les experts en la matière mais tout le monde a tendance à passer à côté d’eux, ce qui est bien dommage. Peut-être est-ce à cause du nom du groupe, c’est peut-être discutable mais toujours est-il que le trio parisien sait nous procurer des frissons avec leur math-rock synthétique, comme l’atteste leur nouvel album Froidepierre paru il y a quelques semaines maintenant.
Composé de 8 morceaux et de 34 minutes de musique, le désormais trio (avec l’arrivée d’ALMEEVA dans le groupe) continue à nous transporter ailleurs évitant les gimmicks conventionnels de la musique actuelle. On se laisse bercer par ses acrobaties instrumentales des morceaux inventifs comme « Konichiwa » qui nous souhaite la bienvenue et qui laisse place à des monuments cérébraux à l’image de « Tensor Field » et de « Anada ». Leur musique reste contemplative et cinématographique tandis que les arrangements se font plus synthwave car les guitares restent timidement en retrait au profit des synthétiseurs.
Impossible de ne pas frissonner à l’écoute des morceaux ambitieux comme « Limerence » et « Event Horizon » avec son fantastique crescendo vers la fin du morceau, tout simplement Jean Jean se réinvente tout bonnement sur ce Froidepierre qui marque un contrepied par rapport à la scène math rock hexagonale actuelle. Une grande oeuvre taillée sur mesure.
Note: 8.5/10