Dave Clarke – The Desecration of Desire

Dans le milieu, on le surnomme le baron de la techno actuelle et ce n’est pas pour rien. Dave Clarke a marqué ce genre musical dans les années 1990 et 2000 avec des collaborations plus que remarquables jusqu’à son terrible accident de voiture en Serbie l’année dernière mais dont il en ressortira indemne. Quatorze ans après sa dernière production intitulée Devil’s Advocate, le voici définitivement de retour avec The Desecration Of Desire.

Autant vous dire qu’il n’a rien perdu de sa hargne surtout avec le premier morceau bien ténébreux du nom de « Exquisite » qui lorgne vers le post-punk et l’indus mais également la techno obscure de « Plasmatic » et de « Dot Forty One (Mute) » rappelant les ambiances polar des années 1960. Et pour bien implanter le décor, le baron n’hésite pas à faire intervenir pas mal de guests comme la prestigieuse productrice américaine Louisahhh sur « IVT ? » qui est une malicieuse reprise de Department S mais encore Mt. Sims avec le gothique « Frisson ».

Mais la véritable star de l’opus restera Mark Lanegan qui intervient à deux reprises avec notamment les féroces « Charcoal Eyes (Glass Tears) » où ses paroles nous hypnotisent comme jamais avec « I have fucked with the past and now it’s time to dance with the future » et « Monochrome Sun » étant à eux deux les points culminants de l’opus. Mais ni Gazelle Twin ne s’en sort pas mal sur le menaçant « Cover Up My Eyes » ni la berlinoise Anika sur le krautrock glacial de « I’m Not Afraid ». Tout ce petit monde arrive à donner de l’envergure sur la techno anxiogène de Dave Clarke qui fait toujours effet.

Note: 7.5/10