The Big Idea – Daytona!

Acteurs méconnus de la scène indie français, The Big Idea n’existe que depuis deux ans maintenant. Voulant marcher sur les pas de Ty Segall, Thee Oh Sees ou encore King Gizzard & The Lizard Wizard, soit les groupes qui pèsent lourd dans le game à l’heure actuelle, le groupe de La Rochelle se démarque de la norme avec leur second album Daytona! faisant suite à leur opus bien foutraque de l’année dernière.

Entre garage-rock psychédélique et indie rock bien explosif, le septuor présente donc un opus digne d’un jeu de société comme le démontre la pochette. Cette dernière est un plateau de jeu où chaque personnage qui est à découper est en fait une chanson du nouvel opus. Quand il s’agit d’ambition, The Big Idea répond présent. Mais qu’en est-il du contenu ? Et bien tout simplement dingue, croyez moi sur mesure. C’est avec des titres bien fougueux et rentre-dedans comme « Sir Gidéon » mais également « Le Requin du Sirène », « Juste Le Capitaine » et « Zeus » que l’on a affaire.

Entièrement chanté à la langue de Molière contrairement à ce que laisse croire la tracklist, le groupe de La Rochelle qui est aussi à l’initiative de leur festival Cremafest déborde d’inventivité et cela s’entend sur les brûlots déglingués de « La Grande Mer », « Le Roi Andrew Ground » (notez bien le jeu de mots en passant) sans oublier l’énorme « Larmina La Danseuse ». Les grosses distorsions de guitare sont les maîtres de ce jeu mais qui n’hésitent pas à se faire devancer par les synthés cosmiques comme l’aventuresque et bizarroïde « Alien ??? ». Et au moment où l’on croirait que The Big Idea allait mettre la pédale douce comme sur la conclusion « Heinrich l’Aigle Guerrier », ils redoublent d’efficacité et en hargne pile poil où on s’attend le moins. Alors, le groupe sera-t-il en passe de devenir les King Gizzard & The Lizard Wizard français ? L’avenir nous le dira mais pour le moment, cet opus/jeu de société auditif nommé Daytona! en a tout l’air.

Note: 7.5/10