Cela faisait donc cinq ans que nous étions sans nouvelles d’un des jeunes prodiges de la scène électro du moment nommé Jon Hopkins. Si l’on exclut les différentes bandes originales et autres collaborations extérieures, le britannique n’a rien publié depuis son désormais culte Immunity qui l’a propulsé au rang des musiciens les plus prometteurs. Et bien soyons rassurés car le voici enfin de retour avec une cinquième bande-son du nom de Singularity.
Faisant toujours le grand écart entre techno house cérébrale et musique ambient aérienne et céleste, celui qui fut nominé à plusieurs reprises au prestigieux Mercury Prize continue à nous immerger dans son univers musical riche en textures synthétiques somptueuses. Singularity se veut être un voyage spirituel où la frontière entre l’humain et le divin est pour la moins floue. Ainsi, le morceau-titre ouvre le bal et on se retrouve plongé dans cette thématique avec ces nappes synthétiques aériennes qui soufflent le chaud et le froid, le jour et la nuit pendant six bonnes minutes tout comme le titre suivant « Emerald Rush » (contenant une participation pour la moins discrète de Clark) qui se poursuit dans cette optique avec ce joli sample de voix utilisé comme sublime texture.
On peut ainsi être tenté de diviser cet opus en deux parties avec une première partie bien rythmée et cérébrale avec notamment la première pièce centrale de 10 minutes nommée « Everything Connected » typé trance tout comme « Luminous Beings » qui évolue lui du côté plus lumineux et apaisant sans négliger pour autant son côté dansant. La seconde partie se veut plus contemplative et aérienne avec des très belles pièces instrumentales ambient à la limite du new age avec notamment « C O S M » où on se sent en lévitation mais également « Feel First Live » sonnant comme une renaissance avec ses notes de piano vaporeuses ainsi que « Echo Dissolve » et la conclusion légère nommée « Recovery » en apesanteur.
Une fois n’est pas coutume, Jon Hopkins ne nous déçoit en aucun cas avec Singurality qui continue à prolonger la beauté de ses prédécesseurs tout en se renouvelant avec brio. Ce cinquième album du londonien montre une fois de plus son génie et sa versatilité en passant de la techno-house terre-à-terre à des pièces ambient psychédéliques pour les moins rêveuses. Allez hop ! A rajouter dans son top 10 des meilleurs albums électro de cette année 2018.
Note: 10/10