En l’espace de deux albums, Jess Williamson arrive à tracer son chemin de façon sereine. L’auteure-compositrice-interprète originaire du Texas et résidant désormais en Californie n’a plus rien à prouver surtout qu’elle est signée sur le trop sous-estimé label Mexican Summer de nos jours. Pour cette petite consécration, elle fait son retour en douceur avec son troisième album sobrement nommé Cosmic Wink.
Pour ce nouveau disque, l’américaine raconte comment le changement peut avoir du bon. Après avoir quitté son Texas natal, elle est partie sur un coup de coeur en Californie où elle vit une jolie idylle avec RF Shannon. Néanmoins, ne vous fiez pas avec sa voix riche en émotions qui habille les compositions folk quelque peu mystiques que sont « I See The White », « White Bird » et « Wild Rain » avec ses notes de Fender Rhodes qui parcourent notre échine entre autres. Cosmic Wink repose également sur le fait que la vulnérabilité permet de se remettre en question et de s’examiner au plus profond de soi comme l’atteste « Awakening Baby » et « Thunder Song ».
Marchant sur les pas de Hope Sandoval et de Cat Power en passant par les virées sur le Laurel Canyon, Jess Williamson nous entraîne dans son road-trip presque spirituel mais totalement enivrant. Et impossible de ne pas rester de marbre devant tant de beauté qu’est « Mama Proud » où la modulation de sa voix est proche du sanglot accompagnés d’arrangements crépusculaires tout comme sur « Dream State » qui est un autre point fort de ce troisième ouvrage. Alors certes, Cosmic Wink contient quelques imperfections en raison des enchaînements trop bruts, il n’empêche que le nouvel album de la madame ne nous laissera personne indifférent surtout à l’écoute de la conclusion nommée « Love On The Piano » où l’on acceptera de nouveau cette virée mystique vers le lointain et vers l’au-delà.
Note: 9/10