Chvrches – Love Is Dead

Plus besoin de présenter Chvrches à l’heure qu’il est. Le trio électro-pop écossais formé par la charismatique Lauren Mayberry a fait des très bonnes impressions avec leur premier album désormais estampillé classique The Bones Of What You Believe en 2013 suivi de son successeur moins réussi mais sympathique du nom d’Every Open Eye deux ans plus tard (chroniqué ici). Au final, qu’est-ce qu’ils peuvent nous prouver de plus avec Love Is Dead ?

On avait déjà un aperçu de la virage ultra-pop sur certains titres d’Every Open Eye. Et bien, Chvrches ira emprunter ce virage à 180° quitte à trahir le charme qui a fait leur réputation des débuts sur Love Is Dead. Pour ce faire, ils ont recruté le très réputé Greg Kurstin (qui est aussi responsable du suicide commercial de Beck intitulé Colors) à la production. Et donc voici des tubes synth-pop aux influences 80’s ultra-sucrées et remplies à rabord avec entre autres « Graffiti », « Deliverance » et « Forever ».

Fini le côté inventif et inédit qui nous a bluffé il y a quelques années de cela, le trio écossais se range dans le côté le plus conventionnel qu’il puisse exister et c’est avec des morceaux trop pop comme « Never Say Die », « Graves » ou encore « Heaven/Hell » que l’on a affaire. Même Matt Berninger de The National n’arrive pas à sauver les meubles sur le trop convenu « My Enemy ». Mais n’enterrons pas trop vite nos hôtes car Lauren Mayberry reste toujours une des leaders les plus surdouées de sa génération lorsqu’elle nous gratifie d’interprétations impeccables à l’image de « Miracle » mais encore l’implacable « Get Out » ou encore le meilleur titre de l’opus qu’est l’aérien « Really Gone » tout comme Martin Doherty qui continue à briller dans l’ombre sur « God’s Plan ».

Il n’empêche que ce troisième album est un triste constat dans la discographie du trio. On en parvient à regretter ce petit truc qui leur a permis de se démarquer de ses concurrents en matière d’électro-pop mais ici, on a affaire à une collection de tubes pop surproduits avec une surabondance de synthés sucrés et qui manquent d’éclats. Si l’amour est mort, elle a certainement emporté la créativité de Chvrches avec.

Note: 5/10