Programmateur de Radio Nova le jour (qu’il a quitté il y a quelque peu maintenant) et musicien la nuit, la vie de Max Guiguet est pour la moins passionnante. Avec son side-project de « soul-reggae-dub-afro-groove-jazz » qu’est Blundetto, il a donné naissance à trois albums pour les moins moelleux et rafraîchissants dont le dernier World Of en date de 2015 (chroniqué ici). Après trois années d’absence, il nous présente son nouveau bijou du nom de Slow Dance.
Présenté comme étant son disque le plus organique et le plus personnel à ce jour, Blundetto continue à puiser dans la culture soundsystem et roots le plus chaleureux qu’il soit. Après une introduction bien rythmée mise en boîte par le toujours aussi hyperactif Jahadan Blakkamoore que l’on retrouvera plus tard avec « Passed The Worst », son cocktail toujours aussi explosif continue de faire des ravages en mettant le sampling de côté pour des instrumentations purement live. Ainsi, on retrouve des titres soyeux taillés sur mesure que sont « Good Ol’ Days » avec Cornell Campbell et Little Harry, « My Weed My Queen » conviant Lord Sandwich ou encore « Story Never Told » accompagné de l’interprétation magistrale de Damé.
Les vibes rocksteady surgissent notamment avec « Have A Little Faith » conviant la légende de ce genre qui n’est autre que Ken Boothe tout comme les inspirations dub gonflées aux grosses basses avec les instrumentaux hypnotiques que sont « Chamber Dub » et « Satta ». Les inspirations vapor sont toujours intactes comme l’affirme l’instrumental « OP1 Home Again » mais également la conclusion psychédélique et langoureuse conviant la superstar de ce genre qui est Biga* Ranx du nom de « Pontius Pilate ». Avec ce quatrième opus, Blundetto continue à affiner son style chaque année qui passe et qui continue à nous faire danser jusqu’au bout de le nuit.
Note: 8/10