Et donc, c’est comme ça. Après plus de dix-sept ans de bons et loyaux services, Frog Eyes a décidé de plier bagage une bonne fois pour toutes. On avait laissé le groupe de Victoria en 2015 avec leur album Pickpocket’s Locket (chroniqué ici) qui n’avait malheureusement pas rencontré le succès escompté. Maintenant qu’ils ont annoncé leur séparation, ils reviennent avec leur huitième et ultime album du nom de Violet Psalms.
Carey Mercer qui fut diagnostiqué d’un cancer de la gorge il y a quelques années de cela a décidé de nous offrir un magnifique chant de cygne à travers ces nouveaux morceaux pour les moins oppressifs aux rythmiques lentes et aux mélodies doucement psychédéliques. Immersion immédiate avec l’ouverture « A Strand of Blue Stars » où la voix de notre hôte s’élève au-dessus des guitares noisy et des claviers oppressants et il en est de même pour les morceaux suivants que sont « Little Brothers », « On a Finely Sewn Sleeve » mais également « Sleek As The Day Is Gone » qui refilent la chair de poule.
Au milieu de ces intempéries résident quelques luminosités et on peut citer notamment « Idea Man » et « Don’t Sleep Under Stars » avant de rebasculer dans un monde parallèle que l’on contemple une ultime fois avec ces arrangements venus d’ailleurs comme « Itch Of Summer Knees » mais également « Pay For Fire » qui clôt cette ultime cérémonie. Il ne fait aucun doute que Frog Eyes s’est énormément rattrapé avec cet opus pour le moins impressionnant et plus cohérent qu’auparavant. Ce qui est sur, c’est que le groupe indie rock de Vancouver aura marqué l’histoire avec leur discographie constante et plutôt impressionnante et c’est ce que l’on retiendra d’eux au final. Bon vent à eux et merci pour tout !
Note: 8/10