Ben Howard – Noonday Dream

En 2014, Ben Howard avait enfoncé le clou avec son second album I Forget Where We Were qui a permis de se classer parmi les perles rares en matière de la scène indie folk britannique. Suite à cela, il s’est éclaté avec son side-project nommé A Blaze Of Feather paru l’an dernier et cette année, il fait son grand retour à fond la forme avec son troisième opus tant attendu du nom de Noonday Dream.

Et une fois de plus, Ben Howard ne fait pas dans la dentelle rendant ses compositions folk plus audacieuses  qu’auparavant. On sent que l’influence d’A Blaze Of Feather lui a fait pousser des ailes comme en atteste des morceaux cristallins et ô combien fragiles que sont l’ouverture planante de « Nica Libres At Dusk » aux voix totalement lointaines nous mettant en état de transe tout comme les ballades lyriques et presque baroques de « Towing The Line » et de « What The Moon Does », elle plus spatiale, qui suivent.

Ce qui est sur, c’est le britannique a décidé de jouer la carte de la sagesse mais n’oublie pas ses ambitions pour autant. On est en droit de penser à Sufjan Stevens, Bon Iver mais encore à Fleet Foxes, soit les trois grandes références en matière de musique baroque et riche en émotions notamment avec les rythmiques de « A Boat To An Island On The Wall » qui est rejointe par une seconde partie sous-nommée « Agatha’s Song ». N’oublions pas non plus les plus rythmés et expérimentaux « The Defeat » pour la moins cristalline mais également « Someone In The Doorway » qui vaut son pesant d’or tout comme la rythmique dansante de « Someone In The Doorway ».

S’achevant sur l’élégiaque « Murmurations », Ben Howard fait une très grande impression avec ce Noonday Dream qui est tout bonnement un rêve éveillé exprimé en musique. Le trentenaire britannique continue de progresser et à repousser les limites afin de nous offrir un moment riche en sensations auditives en tous genres étant capable de passer des ténèbres à la lumière tout au long de ce troisième opus.

Note: 8.5/10