Naked Giants – SLUFF

Avant toute chose, je tenais à préciser que j’ai découvert Naked Giants bien avant leur passage à la capitale à la Villette Sonique il y a quelques jours de cela et en première partie de Car Seat Headrest. J’ai juste tardé sur la chronique à cause de l’avalanche de sorties que je me suis pris en pleine face mais bon, mieux vaut tard que jamais. Ainsi, le trio indie rock de Seattle composé de Gianni Aiello (basse, guitare, voix, orgue, percussions), Grant Mullen (guitare, chant, orgue, percussions, bellzouki) ainsi que de Henry LaVallee (batterie, choeurs, percussions, bellzouki) avait publié une poignée d’EPs et de sorties sur leur Bandcamp et ils présentent enfin leur premier album paru en mars dernier du nom de SLUFF.

Afin de se démarquer de la scène indie rock américaine actuelle qui est de plus en plus concentrée, Naked Giants a décidé de faire dans l’originalité. Marchant aussi bien sur les vagues pop-punk des années 1990-2000 que celles plus garage psychédélique, le trio qui n’a pas encore atteint les 22 piges nous transmet son énergie bon enfant et communicative à travers des morceaux entraînants en tous genres que sont « Dead/Alien » (décidément, on ne pourra pas faire mieux comme introduction solide) mais également « Everybody Thinks They Know (But No One Really Knows) » et « Slide » en ligne de mire. A travers des hymnes fédérateurs comme « TV » où pendant 6 bonnes minutes, on assiste à des changements de tempo incessants et des solos de guitare distordus en tous genres mais encore l’étonnant « We’re Alone » où les vibes 60’s rencontrent des élans quelque peu grunge, le trio nous a concocté une fusion musicale plus qu’irrésistible et décalée.

Naked Giants détonne pour son côté juvénile qui leur sied à merveille mais ils savent condenser leurs propos. Au milieu des morceaux bien tapageurs et efficaces comme « Dat Boi » et « Easy Eating », les trois garnements de Seattle peuvent faire preuve d’inventivité avec le bien nommé « Slow Dance » qui calmera un peu les ardeurs mais également l’ambitieuse « Goldfish » subtilement divisée en deux parties. Et après tout ce défouloir survient la ballade folk psychédélique de clôture du nom de « Shredded Again » que l’on imagine chanter à tue-tête autour d’un feu de camp avec ses potes. Pour un premier album, Naked Giants nous en met plein la vue et SLUFF nous rappelle que c’est beau la jeunesse même si elle est con des fois.

Note: 8/10

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