Ne les appelez plus Band of Bees ou The Bees mais 77:78 désormais. Le nouveau projet musical d’Aaron Fletcher et de Tim Parkin marche sur les éventuelles cendres de leur ancien groupe qui n’a plus rien publié depuis 2010, à savoir une pop psychédélique protéiforme, vintage et estivale qui séduira plus d’un. Cette fusion musicale s’étend avec brio sur leur premier album Jellies.
Et on est plutôt rassuré de plonger en terrains connus avec le nouveau duo britannique qui déballe leur savoir-faire comme auparavant à travers le premier morceau intitulé « If I’m Anything » résolument chaleureux et planant. Ainsi, les sonorités jazzy, reggae et même tropicalia font des ravages sur des titres pour les moins entêtants comme « Love Said (Let’s Go) », « Copper Nail » ainsi que « Chilli ». A l’inverse, on planera aux compositions plus aériennes et psychédéliques à l’image de « Pour It Out » et « Papers ».
Que l’on passe du côté à la cool et inventif digne de Beck sur « Shepherd’s Songs » à quelque chose de plus léger avec « E.S.T.W.D. » avec sa mélodie à l’omnichord accrocheuse, 77:78 montre la diversité de son talent. Ce qui rend Jellies si attachant, c’est son côté à la fois hétéroclite avec les ambiances western de « Situations » qui sortent un peu du lot de ce grand mix estival. Toutes les influences ensoleillées sont passées à la centrifugeuse pour en ressortir un cocktail musical rafraîchissant mais que l’on ne goûtera que pendant cette saison.
Note: 7.5/10