Il y a deux ans, Wet avait fait ses premiers pas avec un premier album intitulé Don’t You qui a reçu tous les mérites attendus. Le groupe indie pop venu de Brooklyn est sur les passes de devenir un des groupes les plus intéressants du moment quand un des membres du groupe, Marty Sulkow (guitare), a décidé de quitter la formation pour d’obscures raisons. Mais cela n’empêche pas le duo de continuer sa route pour autant, la preuve avec Still Run.
Maintenant que leur guitariste a vogué vers d’autres horizons, Kelly Zutrau (chant) et Joe Valle (production) tentent du mieux qu’ils peuvent de combler ce vide avec ces morceaux indie pop aux soupçons R&B comme « There’s A Reason », « Lately » ou encore « Softens ». Sur Still Run, Wet vire complet vers la pop sirupeuse avec des morceaux à l’eau de rose trop convenus à l’image de « 11 Hours » et « Out of Tune » sans oublier le duo avec Starchild & The New Romantic sur l’introduction montrant que Wet n’a pas perdu de son talent pour autant.
Par ailleurs, la production est assurée par Joe Valle mais également Andrew Sarlo (celui qui a produit le dernier album de Big Thief chroniqué ici) et John Hill qui se veut homogène et mettant en valeur les textes doux-amers et la voix sucrée de Kelly Zutrau. Mais Rostam Batmanglij sort un peu du lot en offrant tantôt une production enlevée sur « You’re Not Wrong » tantôt plus romantique sur « This Woman Loves You ». En fin de compte, Wet nous laisse un peu sur notre faim avec un second opus sans véritable relief mais que l’on écoutera à petites doses.
Note: 5.5/10