En cette décennie, la scène musicale argentine continue à se réinventer. Après avoir vu l’ascension de La Yegros autoproclamée la reine de la nu-cumbia, d’autres artistes émergent comme Chancha Via Circuito. De son vrai nom Pedro Canale, le producteur a imposé sa patte avec ces deux albums qui sont un pur mélange de cumbia, dancehall, folk et house. Après quatre années d’absence, il effectue un retour remarqué avec Bienaventuranza.
Une fois de plus, les influences cumbia digital sont primordiales sur ce nouvel opus aussi bien enivrant qu’estival. Chancha Via Circuito démarre les hostilités avec l’entrée en matière toute en douceur du nom de « Los Pastores » résolument folklorique qui est suivi de très près l’hypnotique « Ilaló » conviant la voix caverneuse et solennelle de Mateo Kingman. Bienaventuranza est riche en collaborations mémorables avec entre autres Miriam Garcia sur les influences murga de « Nadie lo Riega », Lido Pimienta et Manu Ranks sur les influences urban-latino/hip-hop de « La Victoria » ou encore Kaleema sur « Kawa Kawa ».
Au milieu de ses guests prestigieux ajoutant une plus-value aux productions cosmopolites de ce troisième album comme Gianluz sur « Nino Hermoso », Chancha Via Circuito continue à nous faire voyager avec cette fusion musicale qui lui est propre à lui. Ainsi, on voyage à travers les sonorités entraînantes de « Sierra Nevada », « Alegria » ou encore de « Indios Tilcara » tout en subtilité. Et c’est ce qui fait que Bienaventuranza un disque qui nous entraîne jusqu’au fin fond de l’Argentine où le côté spirituel nous entraîne à travers ses sonorités cosmopolites et chaleureuse.
Note: 8/10