L’année dernière, on avait fait connaissance avec The Shacks et leur pop psychédélique caressante avec leur premier EP (chroniqué ici). Le duo de Brooklyn composé de Shannon Wise au chant et Max Schrager aux instruments fut remarqué par le musicien El Michels Affair avec qui ils ont signé le sublime « Strange Boy » était attendu au tournant avec leur univers vintage et voluptueux. Et c’est en mars dernier qu’ils ont décidé de publier leur premier album intitulé Haze.
Et on ne change une recette gagnante, on retrouve l’interprétation sensuelle et presque susurrée de Shannon Wise qui fait corps avec les compositions psychédéliques résolument sixties comme « Follow Me », « Sand Song » et « Texas » entre autres. A l’écoute de ce Haze, The Shacks donne l’impression d’écouter du Melody’s Echo Chamber qui aurait ralenti la cadence et empruntait d’autres couleurs musicales pour nous toucher encore plus. On peut également relever le travail remarquable de Max Schrager qui empruntent d’autres influences comme la soul vintage à travers leur musique néo-psychédélique comme « My Name Is… » avec son orgue résolument rétro ainsi que « Sleeping ».
Ce dernier en profite également pour pousser la chansonnette et se débrouille à merveille sur la pop baroque digne des années 1950 de « Cryin' » avant que la douce Shannon Wise vienne nous hypnotiser de plus belle avec les alentours country de « Blue & Grey » et la pépite psyché par excellence qu’est « Nobody, Nobody ». Sur Haze qui compte la conclusion bossa nova nommée « Let Your Love », The Shacks ainsi que Leon Michels, qui co-produit le disque, a réussi à créer une bande-son d’un long métrage filmé sur un 16 mm analogique.
Note: 8/10