Big Red Machine – Big Red Machine

Tandis que le monde de la musique était rivé sur l’album surprise d’Eminem, cela a totalement éclipsé toute la hype s’articulant autour de Big Red Machine. Annoncé en grandes pompes depuis un bon bout de temps, le superduo est composé de deux titans de la scène indie rock américaine actuelle: Justin Vernon de Bon Iver et Aaron Dessner de The National. Ils s’étaient déjà réunis il y a une décennie de cela mais dans le plus grand des calmes mais aujourd’hui, ils ont décidé de tenter le coup.

Après avoir contribué sur une compilation datée de 2009, le tandem Vernon/Dessner a pu trouver le temps de finaliser en secret un premier album collaboratif intitulé tout simplement Big Red Machine. Et on retrouve toute la synergie des deux titans avec Justin Vernon qui ne s’éloigne pas de la magie Bon Iver tandis qu’Aaron Dessner continue de dessiner les routes art-pop du projet. Cela donne des morceaux immersifs comme « Deep Green », « Air Stryp » mais encore « Hymnostic » qui synthétisent les talents respectifs des deux bonhommes et leur alchimie qui va avec.

Le côté art-pop minimaliste se conjugue avec les expérimentations de 22, A Million où la voix de Justin Vernon est tantôt nue et sans filet tantôt modifiée notamment sur les titres plus rythmés comme « Gratitude » et « Lyla » sans oublier le mystique « Forest Green ». Big Red Machine n’est pas non plus avare en très jolis morceaux à l’image de « OMDB » et la ballade au piano qu’est « People Lullaby » et la plus acoustique « I Won’t Run For It » où une fois de plus, son interprétation falsetto nous émeut comme jamais.

Après une conclusion on ne peut plus enlevée du nom de « Melt », Big Red Machine n’est peut-être pas le chef d’oeuvre annoncé mais aura le mérite de montrer l’alchimie prometteuse des deux grands noms de l’indie rock actuel. Peut-être que leur successeur sera beaucoup plus épique.

Note: 8/10