L’Eclair – Polymood

Parmi les nouveaux venus de la scène musicale, on peut citer L’Eclair qui se démarque par son originalité. Derrière le groupe se cache six trublions dont Sébastien Bul et Stefan Lilov  qui sont les cerveaux principaux rejoints par le bassiste Elie Ghersinu et le batteur Yavor Lilov mais aussi Quentin Pilet (percussions) et Alain Sandri (claviers) qui détonnent par leur fusion musicale des plus improbables qui s’est faite remarquer lors de leurs premières parties pour The Mauskovic Dance Band et White Fence. Et le pire, c’est que c’est tout simplement irrésistible ! La preuve avec leur tout premier album intitulé Polymood qui est addictif à souhait.

Imaginez donc une pincée d’afro-disco, de Kosmische mais également de house du début des années 1970, de jazz et de krautrock bien groovy. Vous obtiendrez donc le cocktail détonnant de L’Eclair nommé « kraut-exo-soul-brutal-funk-turkish-groove garanti 100% sans costards » qui impressionne sur des morceaux entêtants que sont « Sisi La Fami » et « Disco Dino » réminiscents des bandes originales bien vintage comme il se doit. Le groupe est en parfaite osmose comme l’affirme des titres hypnotiques et voyageurs à l’image de « L’Arrivée au Port de Lagos » et de « Coke Mountain » où ils affirment aussi bien à faire danser et faire rêver son auditeur selon leurs humeurs.

Impossible de ne pas penser aux influences dignes du regretté William Onyeabor mais encore de Booker T & The MG’s, Air ou encore Sly Stone et Can à l’écoute de ce Polymood. Que ce soit sur « Si O No » ou sur l’immersif « Taishi Koto » divisé en deux parties, L’Eclair a tissé une bande-son imaginaire totalement inventive et colorée qui vaut tout simplement le détour.

Note: 8.5/10

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