Il y a un an, The Spirit Of The Beehive avait débarqué sur la scène indie rock underground américaine et je n’ai prêté attention qu’il y a quelques mois malheureusement. Leur album Pleasure Suck fut acclamé par la presse spécialisée, ce qui est une bonne aubaine pour le groupe de Philadelphie. Et pour ce faire, ils reviennent cette année avec leur second disque nommé Hypnic Jerks.
Ce qui fait l’originalité de The Spirit Of The Beehive est tout simplement leur style hybride allant de l’indie rock pur et dur en passant par une noise-pop lo-fi et psychédélique protéiforme tantôt mélodique tantôt arty. Le quintet dit clairement non à la norme et étonne l’auditeur par des morceaux déstructurés mais charmants comme tout avec entre autres les mélodiques « Nail I Couldn’t Bite » qui ne débute réellement que vers la moitié de la chanson et « Mantra Is Repeated » servant d’introduction OVNIesque mais solide.
Tout au long d’Hypnic Jerks, The Spirit Of The Beehive va réussir à jouer avec les contrastes en allant vers des contrées rugueuses et noisy avec « Fell Asleep With A Vision » et les sonorités punk du morceau-titre ou vers des chemins plus psychédéliques dont les trips hallucinogènes de « Can I Receive The Contact ? », « Double Swim » ainsi que « D.O.U.B.L.E.U.R.O.N.G. ». Au milieu des expérimentations foutraques et presque inaccessibles, ce troisième opus donne naissance à de magnifiques moments éthérés comme « (Without You) In My Pocket » qui est une véritable bouffée d’air frais avant de rebasculer dans une atmosphère bien difforme avec le final « It’s Gonna Find You » entre autres.
Avec ce troisième album qu’est Hypnic Jerks, le quintet de Philadelphie continue à se démarquer de l’originalité. The Spirit Of The Beehive démontre qu’il peut y a voir de la beauté dans des morceaux décousus et étranges, il suffit de plusieurs écoutes pour adhérer réellement au trip sonore que nous propose le groupe.
Note: 8/10