Dilly Dally – Heaven

Il y a trois ans, Dilly Dally avait cassé la baraque avec leur premier album résolument mémorable du nom de Sore (chroniqué ici). Ce qu’on avait adoré chez le quatuor de Toronto, c’était les compositions indie rock revival des années 1990 avec des riffs grungy qui cassaient la baraque et la voix éraillée de Katie Monks. Et de l’eau a coulé sous les ponts depuis et le groupe ne compte pas s’assagir, la preuve avec Heaven qui est leur second album.

En neuf morceaux, l’heure est venue de savoir ce que Dilly Dally avait dans le ventre. Le premier morceau « I Feel Free » nous prouve qu’ils ont encore la gnaque et la rage au bide avec ces élans grunge revival qui font toujours effet, et c’est le cas notamment pour « Doom » et « Sober Motel » où la voix de Katie Monks n’a pas pris une ride et toujours aussi criarde.

Sinon, vous avez pas remarqué un truc ? Oui, le quatuor peut s’assagir comme bon lui semble notamment sur les titre les plus mélodique de l’opus qu’est le lancinant « Believe » mais encore « Pretty Cold » avec son pont quasi-shoegaze où Katie Monks dévoile une facette plus vulnérable. Est-ce un pied de nez pour les détracteurs qui ont un malin tendance à les comparer à Hole ? Qui sait. Quoi qu’il en soit, Dilly Dally est réputé pour casser des gueules sur des boucheries grungy comme « Marijuana » mais encore le crescendo orgasmique qu’est « Bad Biology » qui se finit sur un magma sonique.

Une fois n’est pas coutume, Dilly Dally continue de monter en puissance avec Heaven. Avec leurs influences grunge revival, le quatuor de Toronto continue à peser lourd avec une once de sagesse et cet envie de pouvoir qui règne et qui leur sied plutôt bien.

Note: 8.5/10